47° 49' 36.5" N - 61° 06' 03.3" O, golfe Saint-Laurent, archipel madelinot, photo satellite générée par Google Earth, 2012.
Nichole Ouellette

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Flore laurentienne
Frère Marie-Victorin (1885-1944)


ESQUISSE GÉNÉRALE DE LA FLORE LAURENTIENNE.

I. -ÉQUILIBRE ACTUEL DE LA FLORE LAURENTIENNE.

3. RÉGION LAURENTIENNE

(c) Sous-région de la plaine alluvionnaire du Saint-Laurent

Région laurentienne, sous-régions, districts et sections
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District insulaire maritime.

b) Section des Îles-de-la-Madeleine.

Il reste à caractériser les Îles-de-la-Madeleine, petite section excentrique, rattachée politiquement au Québec, mais que sa géologie, sa physiographie et les affinités de sa flore en isolent complètement.

Cet archipel émerge au milieu du Golfe, à quatre-vingt-dix milles de Terre-Neuve, cent cinquante milles de Gaspé et cent milles de la Nouvelle-Écosse. Les îles qui le composent : Entrée, Havre-au-Ber, Étang-du-Nord, Havre-aux-Maisons, Grande-Entrée, Grosse-Île, Brion, sont les restes déchiquetés d’une terre continentale disparue. Leur superficie réelle est très restreinte, mais elles sont réunies par de longs cordons de dunes et de vastes étendues de sable qui émergent à marée basse. Les roches qui composent les massifs insulaires sont de trois sortes.


47° 33' 27" N - 61° 31' 34" O, Les Îles-de-la-Madeleine, archipel équivalent à une MRC
Golfe Saint-Laurent, archipel madelinot, île de la Grande Entrée, Les Îles-de-la-Madeleine (Municipalité) (L'Étang-du-Nord), chemin du Phare, entre l'Étang-du-Nord et Fatima, jour de mer, de queue de tempête, de vents et de mer agitée, le dimanche 16 juin 1996, photo 960616_8_800

Ce sont en premier lieu les grès horizontaux et tendres, d’un rouge sanguine, qui donnent à l’archipel un caractère distinctif. Ces grès rouges sont juxtaposés à des grès gris et plus durs qui forment aussi des falaises en certains endroits. Enfin, les actions volcaniques ont créé des dômes arrondis et symétriques comme des seins, et qui ont reçu le nom de Demoiselles. Là où les épanchements volcaniques sont venus en contact avec les grès, on trouve de grandes masses de gypse.

La flore des Îles-de-la-Madeleine est, dans son ensemble, une flore oxylo-xérophytique dont le caractère xérophytique est atténué par l’humidité de l’atmosphère. Grâce à cette circonstance, la verdure des îles est d’une fraîcheur qui rappelle la verte Érin.

47° 22' 51.3" N - 61° 54' 16.8" O, archipel équivalent à une MRC
Golfe Saint-Laurent, archipel madelinot, île de Cap aux Meules, Les Îles-de-la-Madeleine (Municipalité) (Fatima), probablement de la Butte du Vent (Colline), juillet 1978, diapositive Guy Lapointe, carrousel 24 nº 100. Données GPS à titre indicatif.

La forêt primitive est disparue de presque partout ; à Brion elle couvre encore cependant une grande partie de l’île, nous renseignant ainsi sur l’état primitif de l’archipel.

Les Îles-de-la-Madeleine paraissent avoir échappé, au moins partiellement, à la glaciation Wisconsin, sans doute à cause de leur situation excentrique. Aussi n’est-on pas surpris d’y trouver une florule reliquale et une florule endémique. Certains de ces éléments (Corema conradii, Myrica pensylvanica, Hudsonia tomentosa) indiquent une relation de continuité avec la plaine côtière américaine, d’autres (Polygonum raii, Atriplex sabulosa) indiquent une relation avec la flore atlantique européenne, et d’autres enfin (Potamogeton filiformis var. macounii) suggèrent des relations cordillériennes.

Les endémiques stricts sont peu nombreux, mais assez significatifs :

Aster laurentianus var. magdalenensis
Bidens heterodoxa
Epilobium glandulosum var. brionense
Myriophyllum magdalenense
.

Plusieurs autres plantes sont endémiques à la fois aux Îles-de-la-Madeleine et à quelques territoires voisins (Terre-Neuve, île de Sable, Gaspésie, etc.). Ce sont, entre autres :

Amelanchier fernaldii
Empetrum atropurpureum
Epilobium nesophilum
Juniperus communis var. megistocarpa
Rumex maritimus
var. fueginus.


47° 23' 00" N - 61° 52' 00" O, Les Îles-de-la-Madeleine, archipel équivalent à une MRC
Golfe Saint-Laurent, archipel madelinot, île de Cap aux Meules, Les Îles-de-la-Madeleine (Municipalité) (L'Étang-du-Nord), chemin du Phare, entre l'Étang-du-Nord et Fatima, jour de mer, de queue de tempête, de vents et de mer agitée, le dimanche 16 juin 1996, photo 960616_14_800.

Pour terminer ces notes rapides sur la flore de ces miettes de la terre canadienne, perdues au milieu du Golfe, ajoutons que l’île Brion est remarquable par un gigantisme surprenant de certaines unités de sa flore herbacée : Epilobium angustifolium, Habenaria obtusata, Listera convallarioides, etc., et que le rocher des Oiseaux, table de grès qui monte tout droit à cent cinquante pieds au-dessus des flots, et couvre à peine sept acres de superficie, possède l’une des plus pauvres flores phanérogamiques connues, se composant seulement d’une vingtaine d’espèces, dont les plus abondantes sont :

Achillea millefolium
Capsella bursa-pastoris
Hordeum jubatum
Plantago juncoides
.

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Frère Marie-Victorin (1885-1944)
Flore laurentienne, p. 59, 60.

Îles de la Madeleine

Dune du Nord
Grosse Île
Île du Cap aux Meules
Île Brion
Rochers aux Oiseaux


le mardi 14 janvier 2003 - le jeudi 25 juin 2009
 le vendredi 17 février 2012 - le vendredi 31 août 2012 - le dimanche 4 novembre 2012
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Dernière mise à jour 2024-03-01

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