Dans la Laurentie, à cause du facteur nivéal, qui est efficace surtout dans les bois, il y a un comportement tout particulier du cycle printanier.
Erythronium americanum Ker-Gawl. 45º 21' 12.73" N - 073º 09' 13.06 O,
Montérégie,
MRC Le Haut-Richelieu,
Mont Saint-Grégoire, chemin du
Sous-bois, le jeudi 30 avril 2009, photo Erythronium_americanum_004_800.
Mai n'est le mois des fleurs que sur le parterre des bois feuillus ou mixtes. Pendant que dans les champs, où le sol a été fortement gelé, l'herbe reverdit à peine, du parterre de la forêt, qui a bénéficié de la protection nivéale, surgissent, parmi les feuilles mortes, les fleurs des espèces à bulbes ou à
rhizomes.
Ces plantes sont parfaitement adaptées à cet habitat, à la fois dans le temps et l'espace. Ayant besoin de la pleine lumière, elles doivent
parcourir leur cycle complet : phase végétative, reproduction, retour à la terre ou au moins à l'état de repos relatif, dans les deux ou trois semaines
qui précèdent la feuillaison complète des arbres. Ces espèces ont leurs fleurs toutes formées à l'automne, et n'attendent que le premier soleil pour
s'épanouir.
Clintonia borealis (Aiton)
Rafinesque-Schmaltz. 46° 35' 40.95" N - 072° 20' 48.36" O, Mauricie, MRC Les Chenaux, Saint-Prosper, chemin Massicotte, érablière Gaétan Massicotte et Monique Tremblay, le mardi 26 mai 2009, photo Clintonia_borealis_011_800.
Pendant que le sous-bois foisonne d'hépatiques, de claytonies, d'érythrones,
de trilles, de dentaires, d'uvulaires, rien ne paraît encore dans les champs. Plus tard seulement, les violettes enracinées à fleur de terre se mettent à
fleurir dans les prés, puis successivement arrivent le populage, les antennaires, la bermudienne, les aubépines, les
crucifères, la horde des
cypéracées et des graminées, et la multitude des autres espèces.