Massif appalachien.
49° 12' 15.6" N - 66° 10' 52.0" O,
MRC La Haute-Gaspésie, Mont-Albert
(Territoire non organisé),
chaîne appalachienne des monts
Chic-Chocs,
entrée nord-ouest du Parc national de la Gaspésie, route 299, (route
Transgaspésienne), 05:14, le dimanche 15 août 2004, photo Mont_Albert_002_950.
1. Physiographie et histoire géologique (Deuxième de quatre pages
; page 3)
La plaine basse du Saint-Laurent est constituée par des roches
sédimentaires très anciennes, d'âge paléozoïque, recouvertes et masquées par le drift glaciaire,
et par des lits plus ou moins épais de sable et d'argile déposés durant la période Champlain.
Des lambeaux de calcaires paléozoïques, appartenant à des couches supérieures presque entièrement
détruites par l'érosion, affleurent ça et là, particulièrement aux environs de
Montréal, de Québec, et d'Ottawa. Les roches qui forment le fond plat de la plaine basse sont en majeure partie des argilites ordoviciennes,
soit redressées et diversement ployées comme aux environs de la ville de Québec et généralement dans l'est du Québec, soit horizontales comme aux environs de Montréal et généralement du côté ouest de la faille de Logan.
Au milieu de cette plaine ordovicienne, et la traversant du nord au sud, court une ligne de collines d'âge dévonien, les montérégiennes. Ce sont des
souches d'anciens volcans, ou des batholithes, c'est-à-dire des massifs éruptifs épanchés en profondeur et dénudés ensuite par une intense érosion.
Le massif appalachien, si puissamment développé dans tout l'est de
l'Amérique, limite au sud la
vallée du Saint-Laurent, et sous les divers
noms d'Alléghanys, de monts Notre-Dame, de
Chic-Chocs (Shikshoks dans le
texte), pénètre, en
s'élevant graduellement, jusque dans la
Gaspésie. Le massif
appalachien est encore une ancienne pénéplaine, abrasée au niveau de la mer au crétacé et
surélevée durant le tertiaire. Toute cette région a une structure
géologique compliquée où voisinent et alternent de grandes formations
calcaires, des schistes argilitiques, des intrusions de serpentine, des
quartzites cambriens, des épanchements granitiques, etc.
Ainsi ébauché photographiquement par les aléas d'une longue histoire géologique
qui va depuis le précambrien jusqu'à la surrection tertiaire, le territoire
laurentien reçoit son modelé définitif durant la période glaciaire, qui ouvre le
quaternaire, et qui s'est terminée depuis trente ou quarante mille ans.