Nichole Ouellette
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Violacées
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Famille 45. — VIOLACEAE [ VIOLACÉES ].
1. VIOLA Linné. — VIOLETTE.
(teste de M.
Jacques Rousseau)
Plantes herbacées. Deux types de fleurs : fleurs pétalifères et fleurs cléistogames. Fleurs pétalifères à symétrie bilatérale ; pétale médian plus ou moins transformé en éperon ; étamines ailées appliquées sur l'ovaire, les deux antérieures munies dorsalement d'un appendice nectarifère plongeant dans l'éperon ; ovaire surmonté d'un style creux, la paroi interne du style tapissée par un tissu sécréteur ; fruit : une capsule à déhiscence dorsale. Fleurs cléistogames (fleurs sans pétales et ne s'ouvrant pas) petites, basilaires. Fleurs pétalifères à floraison printanière, sur des pédoncules uniflores ; fleurs cléistogames à floraison généralement estivale.
Environ 300 espèces, dont 26 dans le Québec. En plus des 23 espèces traitées, on pourra trouver dans les
Chic-Chocs
(Shikshoks dans le texte) le
V. palustris Linné.
— De plus, on trouvera dans le sud-ouest du Québec le V. fimbriatula Sm. et le
V. sagittata Aiton.
— A la maturité, les fruits, ouverts en trois valves, projettent spontanément leurs graines à une distance pouvant atteindre un ou deux mètres.
— Les fleurs cléistogames ne diffèrent pas essentiellement des fleurs normales : ce sont simplement des fleurs rudimentaires, où tous les organes, sauf les sépales, sont frappés de dégénérescence morphologique. La corolle fait entièrement défaut, exception faite parfois pour 1-5 (surtout 2) pétales abortifs. Les étamines sont généralement au nombre de deux, très rarement cinq, et chacune ne porte que deux ou trois sacs polliniques, au lieu de quatre. Ceux-ci renferment généralement moins de pollen. Les parois des anthères sont elles-mêmes très modifiées. Chez les étamines des fleurs normales, elles renferment une assise subépidermique élastique qui amène la déhiscence. Chez les fleurs cléistogames, cette assise faisant défaut, les anthères ne peuvent s'ouvrir, mais les grains de pollen germent à l'intérieur du sac pollinique et sortent par un pore qui s'ouvre dans un point faible, au sommet de l'anthère. Les cellules de cette zone sécrètent d'ailleurs, comme les stigmates, des substances sucrées. Le pore terminal des anthères se trouvant vis-à-vis le stigmate, les tubes polliniques pénètrent directement dans le style ; mais celui-ci n'est pas creux comme celui des fleurs normales ; il est comblé par un tissu qui est l'équivalent de l'épiderme sécréteur interne du style des fleurs normales. Le stigmate et le style sont réduits. Le calice demeurant toujours fermé chez les fleurs cléistogames, celles-ci ne connaissent que l'autofécondation. Par contre, les fleurs normales, renfermant des nectaires qui attirent les insectes, sont fortement exposées à la fécondation croisée : ce qui explique le nombre considérable d'hybrides d'espèces que l'on rencontre chez les
Viola.
— Les violettes sont peu particularistes au point de vue de l'habitat ; celui-ci ne sera indiqué dans le traité des espèces que dans les cas les mieux définis.
— Le nom générique est le nom classique latin de la violette.
VIOLACÉES
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Figure 76 |
Viola (morphologie de la fleur) : (a-f ) Fleur pétalifère, (a) coupe axiale du pistil, (b) pistil entouré des étamines, (c) étamine montrant les sacs polliniques, (d) pétales supérieurs, (e) pétales latéraux, (f) pétale de l'éperon ; (g-j ).
Fleur cléistogame, (g) coupe axiale du pistil et d'une étamine, (h ) fleur complète, (i ) étamine montrant les sacs polliniques, (j) staminode.
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Frère Marie-Victorin
(1885-1944) Flore laurentienne, p. 274.
le samedi 28 janvier 2006 - le samedi 25 mars 2017
constante mouvance de mes paysages intérieurs
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