Nichole Ouellette
présente
Esquisse générale
Plan Introduction ÉQUILIBRE DYNAMISME
Art de vivre au Québec
Novembre
Temps de ceci et de cela
Papier peint
Neiges
Navigation
Accueil Par Marie-Victorin Édition numérique Divisions de l'ouvrage DICOTYLES MONOCOTYLES Plantes comestibles Plantes introduites Plantes médicinales Plantes rares Faire un don À la UNE PHOTOGRAPHIES Références
|
Édition interactive
ESQUISSE GÉNÉRALE DE LA FLORE
LAURENTIENNE.
Dans le Québec tempéré, la neige arrive vers la mi-novembre pour
disparaître en avril. Les phases du printemps sont rapides, et cette saison
passe insensiblement à l'été qui, lui-même, ne se sépare pas de l'automne
d'une façon bien précise. L'automne est la plus belle saison de l'année,
celle où la végétation se déploie davantage. L'abondance des composées en
fleur à ce moment, crée comme une illusion de renouveau. Mais l'équinoxe
amène des vents froids chargés de pluie, après quoi se succèdent les
quelques belles journées de « l'été des sauvages » ou été de la
Saint-Martin.
Puis c'est l'hiver pour de bon, le rigoureux mais salubre hiver
canadien. Vers le premier novembre, dans la région de Montréal, tous les
arbres feuillus indigènes sont dépouillés, sauf parfois les peupliers. Les
arbres et arbustes d'origine eurasiatique, plantés le long de nos rues et dans
nos parcs, adaptés à une saison plus longue, défeuillent un peu plus tard, et
sont parfois même (comme en 1933) surpris par l'arrivée subite des neiges. Il
arrive, dans ce dernier cas, que les processus de défoliation sont inhibés
définitivement, et que ces arbres gardent leurs feuilles roussies et
recroquevillées presque tout l'hiver, se comportant en cela, et pour des
raisons de même ordre, comme les très jeunes hêtres et chênes indigènes de
nos bois.
Des différences locales très notables se remarquent pour le départ de la
végétation au printemps, et ces différences ne valent pas seulement dans la
direction nord-sud, mais aussi dans la direction est-ouest. Québec retarde de
quinze jours sur Montréal, et
Tadoussac d'un mois. Les différences sont encore plus accentuées dans la
Gaspésie, - surtout dans les
Chic-Chocs (Shikshoks dans le texte), - et sur la
Côte-Nord. Même dans la baie de Gaspé,
qui jouit d'un climat relativement doux pour la région, les lilas fleurissent en
juillet. Il y a néanmoins compensation dans les régions plus boréales, par la
rapidité avec laquelle les plantes parcourent leur cycle vital : la longueur des
jours d'été dans le nord favorise la photosynthèse et permet l'élaboration
rapide des matériaux de construction et de réserve. Ainsi, tandis que dans la
région montréalaise, il y a une saison des fraises, une saison des framboises,
une saison des bleuets, - dans le nord et le nord-est, tous ces fruits arrivent
à maturité à peu près simultanément.
[ Précédente ] [ Index ] [ Suivante ]
Frère Marie-Victorin (1885-1944)
Flore laurentienne, p. 26.
le jeudi 11 avril 2002 - le mardi 16 février 2010
- le vendredi 25 novembre 2011
constante mouvance de mes paysages intérieurs
|