Nichole Ouellette
présente
Rosacées
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Famille 50. ― ROSACEAE
[ ROSACÉES ]
11. RUBUS Linné. – RONCE.
Plantes vivaces à souche ligneuse émettant des pousses herbacées annuelles (turions), ou lignifiées bisannuelles, ou persistantes. Les turions portent généralement des feuilles 5-foliolées, durant la première saison ; durant la seconde saison, ils émettent des branches florales à feuilles trifoliolées, produisent des fleurs et des fruits, puis meurent pendant que de nouveaux turions surgissent à la base de la plante. Fleurs généralement hermaphrodites, blanches (rarement pourpres). Sépales et pétales généralement 5. Carpelles nombreux, rapprochés sur un réceptacle convexe ou conique. Ovules 2, un seul arrivant à la maturité. Fruit : un ensemble de drupéoles rouges, noirs, parfois glauques.
Nombre d'espèces indéterminé, la plus grande variété d'opinions sévissant, tant en Europe qu'en Amérique, sur la valeur des caractères et les limites spécifiques dans ce groupe. C'est qu'il s'agit d'un grand genre polymorphe, actuellement en processus d'évolution active, par voie de mutation ou d'hybridation. C'est surtout dans le sous-genre
Eubatus (Ronces à fruits noirs tombant avec le réceptacle) que ce polymorphisme est déroutant, et met en défaut les méthodes traditionnelles de la taxonomie végétale. La variabilité des
rosacées en général, et des Rubus en particulier, semble être fonction de la facilité avec laquelle les formes élémentaires (qu'il faudrait isoler) se croisent entre elles. En effet, presque toutes les formes du sous-genre Eubatus présentent un certain pourcentage de stérilité du pollen ; les formes intermédiaires s'observent facilement, à l'état sauvage, en compagnie des parents supposés, et on a reproduit un certain nombre d'entre elles par des croisements surveillés ; enfin, toutes ces plantes sont éminemment variables dans leurs caractères végétatifs, et d'autant plus que leur caractère hybride est plus manifeste. Ajoutons qu'un certain nombre de ces hybrides paraissent fixés et indéfiniment féconds.
—Les Rubus, par leur multitude et leur mode de vie, jouent dans la nature un rôle écologique défini.
Ils apparaissent sur les terrains sablonneux dénudés, après les graminées et les carex, et fournissent une protection efficace au sol durant l'ensemencement par les arbres (Fagacées, Conifères, etc.). Le règne des
Rubus est toujours éphémère, et bientôt ces végétaux passent à l'état d'éléments accessoires.
Les Rubus du versant atlantique de l'Amérique du Nord se rapprochent de ceux de l'Europe occidentale, de sorte que l'on peut considérer le sous-genre Eubatus comme essentiellement atlantique. Les
Rubus du versant du Pacifique ont des affinités plutôt asiatiques. Le centre de dispersion du genre semble être dans l'Himalaya, d'où seraient parties, dans des directions différentes, les diverses ramifications de l'arbre généalogique du genre.
À l'Inde, par exemple, appartiennent la plupart des formes du sous-genre
Rubus qui contient le R. idaeus
(framboisier) circumboréal.
L'étude des Rubus présente des difficultés spéciales. Il faut prendre les échantillons sur les individus de développement moyen, et non sur des plantes chétives ou exubérantes. Les parts d'herbier doivent être prélevées sur une souche unique : des segments en plein turion, des rameaux fleuris, et plus tard (la plante ayant été munie d'un numéro) un rameau fructifié. Il est nécessaire aussi de noter immédiatement les caractères fugaces : couleur exacte des parties de la fleur, hauteur relative des étamines et des styles, direction et forme générale du turion, etc.
Pour le traité des Rubus subgen. Eubatus du Québec, nous avons accepté l'interprétation de L. H.
BAILEY (cf.
Gentes Herbarum, vol. II, fasc. VI, 1932), la première autorité américaine en la matière.
— Outre les espèces décrites ci-dessous, on a décrit ou rapporté les espèces suivantes pour le Québec :
R. adjacens Fernald, R. alumnus
Bailey, R. arcticus Linné, R. attractus
Bailey,
R. bellobatus Bailey, R. elegantulus
Blanchard, R. frondisentis
Blanchard,
R. lepagei Bailey, R. licens
Bailey, R. maltei
Bailey, R. montpelierensis
Blanchard,
R. nigricans Rydberg, R. paganus
Bailey, R. paracaulis
Bailey,
R. pensilvanicus Poiret, R. plicatifolius
Blanchard, R. quebecensis
Bailey,
R. roribacus (Bailey)
Rydberg, R. rotundior
Bailey, R. signatus
Bailey,
R. univocus Bailey, R. victorinii
Bailey.
— Le nom générique Rubus est un nom classique ancien, évidemment dérivé de
ruber, rouge. « Ronce » vient peut-être de rumicen (dard) ou de runcatio (qui appartient aux buissons).
Frère Marie-Victorin (1885-1944)
Flore laurentienne 1935, p. 327, 328.
le mardi 3 juin 2008 - le lundi 24 avril 2017
constante mouvance de mes paysages intérieurs
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