Nichole Ouellette

présente

Onagracées

Famille
Clef des genres
Figures 115, 116
Figures 117, 118
01 Circaea
02 Ludwigia
03 Epilobium
04 Oenothera

Québec en photos

Section estuarienne du fleuve Saint-Laurent

Navigation

Accueil
Par Marie-Victorin
Édition numérique
Divisions de l'ouvrage
DICOTYLES
MONOCOTYLES
Plantes comestibles
Plantes introduites
Plantes médicinales
Plantes rares
Faire un don
À la UNE
PHOTOGRAPHIES
Références

Édition interactive

Flore laurentienne
Frère Marie-Victorin (1885-1944)

Famille 55― ONAGRACEAEONAGRACÉES].

3. EPILOBIUM Linné. — ÉPILOBE.

7. Epilobium ecomosum (Fassett) Fernald. — Épilobe à graines nues. — (Bald willow-herb).

— Tige (longueur 10-30 cm) ; feuilles oblongues-lancéolées ; fleurs (longueur 6-9 mm) ; graines munies de rangées longitudinales et rapprochées, de très fortes papilles blanchâtres ; aigrette nulle. Floraison estivale. Dans la zone intercotidale des grèves estuariennes du Saint-Laurent, depuis Lotbinière jusqu'à L'Islet.

E. ecomosum, graine montrant l'absence d'aigrette
Flore laurentienne, figure 116, dessin frère Alexandre Blouin.

Cette très intéressante espèce appartient au groupe des endémiques des grèves estuariennes du Saint-Laurent. Les conditions biologiques de ces grèves, battues sans cesse par de fortes marées d'eau douce, sont très particulières. On conçoit que le rythme incessant d'immersion et d'émersion qui, quatre fois chaque vingt-quatre heures, modifie profondément toutes les conditions de respiration, de transpiration, de photosynthèse, doit être un important facteur de transformation, en exigeant des adaptations spéciales et en donnant fortement prise à la sélection naturelle. Ce rythme estuarien, qui reproduit toutes les phases et tous les chocs du rythme saisonnier, fait que l'individu, et par suite l'espèce, vivent pour ainsi dire plus vite et brûlent les étapes qui ont pour terme de nouvelles possibilités biologiques.

— L'Epilobium ecomosum est le représentant estuarien du groupe polymorphe de l'E. glandulosum. Autant les graines de ce dernier, avec leurs longues aigrettes, sont parfaitement adaptées à la dissémination éolienne, autant celles de l'E. ecomosum, sans aigrette, et munies de fortes papilles qui leur permettent de « porter » sur l'eau, sont adaptées à la dissémination par l'eau (hydrochorie). Cette espèce est d'ailleurs unique dans le genre Epilobium à ce point de vue, et son intérêt biologique est très grand. Apparemment l'E. ecomosum s'en tient au milieu estuarien, non pas à cause de préférences quelconques, mais parce que, en dehors de ce milieu, les graines n'ont aucun moyen de dissémination et sont nettement en état d'infériorité par rapport aux diverses variétés aigrettées de l'ubiquiste E. glandulosum (var. adenocaulon, var. occidentale, etc.).

Frère Marie-Victorin (1885-1944)
Flore laurentienne, p. 372

Épilobium :
Clef des espèces ] angustifolium ] strictum ] palustre ] leptophyllum ] coloratum ] glandulosum ] [ ecomosum ]


le mercredi 21 janvier 2009 - le vendredi 26 mai 2017
constante mouvance de mes paysages intérieurs

Flore laurentienne textes et illustrations
© Les Frères des Écoles Chrétiennes, 1935    © Les presses de l'Université de Montréal, 1964, 1995
© gaëtan morin éditeur 2002     Tous droits réservés Chenelière éducation
achat en ligne

Version numérique : photos, notes, recherches ajouts © Nichole Ouellette 2001 - 2024
Dernière mise à jour 2024-11-01

Flore laurentienne, organisation sans but lucratif (OSBL)

références - notes - bibliographie