Nichole Ouellette
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On peut dire, sans trop solliciter les faits, que la botanique américaine
est née chez les Canadiens français, et que le premier botaniste de
l'Amérique fut Louis Hébert (1575-1627), l'apothicaire-herboriste de Paris, devenu le
premier colon de Stadaconé.
Les récits de voyage de
Jacques Cartier, de
Champlain, de Lescarbots, du
frère Sagard et de plusieurs autres, les lettres de missionnaires connues sous
le nom de Relations des Jésuites, et quelques autres documents encore,
intéressent l'histoire de la botanique.
Une étude d'ensemble de ces sources
s'impose, et donnera certainement des résultats de grande importance.
Peut-être faut-il joindre aux écrits parascientifiques que nous venons de
citer, l'Histoire véritable et naturelle de la Nouvelle-France (1664), où la
plume naïve de Pierre Boucher détaille, pour le bénéfice des cousins restés
en France, les particularités frappantes de la faune et de la flore du pays.
Dans le domaine des travaux botaniques proprement dits, nous trouvons que,
dès 1635, Jacques Cornut, de Paris, publiait son Canadensium Plantarum
Historia, dont la majeure partie traitait de plantes canadiennes au moyen de
textes descriptifs, et de gravures excellentes pour le temps. Dans cet ouvrage
sont décrites et figurées pour la première fois certaines de nos espèces les
plus remarquables :
Actaea alba,
Actaea rubra,
Apios
americana, Rhus
radicans [ Toxicodendron radicans ],
Aquilegia canadensis,
Asarum canadense, etc. Le livre de Cornut est le premier
ouvrage imprimé sur la flore de l'Amérique extra-tropicale.
Le dernier quart du XVIIe siècle semble avoir été une période de grande
activité botanique en Nouvelle-France. C'est le moment épique de la grande
aventure coloniale de la France. Missionnaires, traiteurs et soldats poussent
les canots d'écorce jusqu'au cœur du continent, ouvrent les routes, jalonnent
l'immense empire. Partout, depuis la baie d'Hudson jusqu'au golfe du Mexique,
des hommes instruits interrogent l'inconnu et sont jetés dans l'étonnement par
la révélation d'une nature opulente et nouvelle. Là-bas, en France, dans la
tranquillité du Jardin du Roi, Tournefort règne sur la botanique. Il a des
correspondants au Canada, et tous les navires lui apportent des matériaux
nouveaux. Michel Sarrazin (1659-1734), médecin du roi à
Québec, le plus connu
de ces correspondants, est en rapport constant avec Tournefort et lui envoie les
plantes les plus remarquables du pays, dont la plus célèbre, la
sarracénie, a
immortalisé son nom. Un autre de ces correspondants, le sieur de Dièreville,
visite la côte de l'Amérique en 1706 ; Tournefort lègue son nom à la
postérité en lui dédiant le genre Diervilla.
C'est d'ailleurs à ce moment (1700) que l'illustre botaniste français
publie ses Institutiones Rei Herbariae où la notion du genre est
définitivement établie. Cet ouvrage est intimement associé à l'histoire de
la botanique laurentienne, car il porte de nombreuses traces des travaux
botaniques qui se poursuivaient alors en Nouvelle-France. C'est au moyen de ce
grand ouvrage, l'un des chefs-d'œuvre de la littérature botanique, que nous
saisissons les processus gradués par quoi se sont élaborées nos connaissances
sur la flore laurentienne.
De cette même période, nous avons encore un très important manuscrit (circa
1708) resté inédit : Histoire des plantes de Canada. C'est l'œuvre anonyme
d'un correspondant de Tournefort, œuvre de botaniste professionnel, et qui
témoigne à la fois d'une vaste science et d'une grande finesse d'observation.
Ce document, propriété du séminaire de Saint-Hyacinthe, n'est probablement
pas un original, mais bien plutôt une copie exécutée par un calligraphe
professionnel de l'époque. L'Histoire des plantes de Canada est le plus
précieux document scientifique que nous ayons de la période prélinnéenne.
Des portions considérables de ce manuscrit se retrouvent intégralement dans
Charlevoix :
Description des Plantes principales de l'Amérique septentrionale,
supplément au tome 4 de l'Histoire et description générale de la
Nouvelle-France.
Frère Marie-Victorin (1885-1944)
Flore laurentienne 1935, p. 12, 13.
Asarum canadense
Linné. — Asaret du Canada. — Gingembre sauvage. — (Wild ginger).
46 38' 12.0" N - 072 06'13.3" O, Capitale-Nationale,
MRC Portneuf,
Deschambault-Grondines (Municipalité), Grondines-Station (Hameau), 4e rang,
09:39 le dimanche 7 mai 2006, Asarum_canadense_008_800.
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le dimanche 17 mars 2002 - le vendredi 18 décembre 2009
le mercredi 30 novembre 2011 - le lundi 4 décembre 2017
constante mouvance de mes paysages intérieurs
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