Nichole Ouellette

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Flore laurentienne
Frère Marie-Victorin (1885-1944)

Dynamisme de la flore laurentienne :
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ESQUISSE GÉNÉRALE DE LA FLORE LAURENTIENNE.

II. - DYNAMISME DE LA FLORE LAURENTIENNE.

B.  FACTEURS DYNAMIQUES INTRINSÈQUES.

2. FACTEURS D'ÉLIMINATION .

Nous venons de voir comment, sous l’influence de conditions extérieures favorables, les forces d’évolution intrinsèques à la formule biologique individuelle semblent se libérer, se traduire, par un dynamisme qui est généralement constructif. Que certaines espèces, toujours sous l’influence de conditions extérieures, puissent régresser et disparaître par dégénérescence, cela semble également certain, bien que les faits soient ici moins faciles à vérifier.

Si l’on étudie la florule épibiotique cordillérienne qui se rencontre dans la région du golfe Saint-Laurent, florule implantée dans la région durant la dernière période interglaciaire, et peut-être longtemps avant, on trouve à côté d’une affinité qui dénote une communauté d’origine évidente, une tendance régressive très nette chez un certain nombre de types. C’est ainsi que paraissent devoir s’interpréter, par rapport à leurs types spécifiques respectifs, l’Erigeron lonchophyllus var. laurentianus, le Cypripedium passerinum var. minganense, et nombre d’autres plantes. Il semble que l’on puisse envisager la généralisation suivante : l’isolement, qui souvent déclenche l’évolution positive des formes, peut aussi en certains cas, sous la pression grandissante des formes plus progressives, ou encore en diminuant les facilités d’interfécondation, déterminer la sénilité des plus faibles.

Au reste, cette sénilité qui paraît affecter morphologiquement nombre d’espèces cordillériennes emprisonnées autour du golfe Saint-Laurent, cette sénilité de la qualité, si l’on peut dire, est accompagnée d’une sénilité non moins évidente qui affecte la quantité de la flore, les associations d’espèces et leur aire géographique. Un très grand nombre de ces éléments cordillériens n’existent plus que dans de rares stations isolées, ou sont abondantes seulement à l’intérieur d’une aire extrêmement réduite. Plusieurs paraissent n’exister que dans une seule station particulièrement protégée. Une loi de mort semble peser sur cette florule cordillérienne, loi qui la réduit à se terrer dans les ravins protégés pour échapper à la destruction fatale qui la guette. Qu’est-ce au juste qui agit ici ? Insuffisance intrinsèque ou action extérieure ? Quoi qu’il en soit, la possibilité que des influences extérieures entrent ici en jeu nous amène à considérer maintenant la question générale de l’action que peuvent exercer sur la flore du Québec les facteurs purement extérieurs à cette flore elle-même.

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Frère Marie-Victorin (1885-1944)
Flore laurentienne, p. 75.


le samedi 12 avril 2003 - le jeudi 22 mars 2012
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Dernière mise à jour 2024-03-01

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