Nichole Ouellette
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Flore laurentienne
Préface - Classification, nomenclature et onomastique
Noms vulgaires, populaires ou vernaculaires
La question des noms vulgaires, dits encore noms populaires ou noms
vernaculaires (de vernaculus, esclave né dans la maison) est importante dans un
ouvrage comme la Flore laurentienne, ouvrage d'utilité qui veut donner à la
connaissance des plantes non cultivées toute sa valeur humaine.
Mais, malheureusement, notre pays est ethniquement trop jeune pour qu'il s'y soit
formé, dans le peuple, une onomastique botanique importante. Les canadianismes véritables,
c'est-à-dire spécifiques et d'usage courant, sont plutôt en
petit nombre. Ils forment un trésor linguistique d'une valeur inestimable, mais
qui, vraisemblablement, ne s'accroîtra plus. Les conditions de la vie moderne,
une impitoyable standardisation par l'école et la radio, par le cinéma et le
journal, ne permettent plus cet insularisme de la vie quotidienne, ces processus
lents et cumulatifs qui aboutissent à la création folklorique.
Le contenu onomastique du folklore botanique canadien-français se ramène à
quatre éléments assez distincts. C'est d'abord un apport des colons, où des
noms vulgaires usités en France sont le plus souvent transportés à d'autres
espèces du nouveau milieu, ou encore plus ou moins modifiés et transformés. À
cette catégorie appartiennent les noms bien connus de
quenouille,
queue de
renard,
tremble,
plaine,
verne,
sang-dragon, bourdaine, rouche, etc.
Puis vient un élément amérindien très défini et très autochtone, une série de noms
empruntés aux Indiens tout au début de l'occupation européenne, pour
désigner des entités exclusivement américaines.
On peut citer comme exemples :
savoyane ou tisavoyane,
pimbina, maskouabina,
atocas, etc.
Un troisième élément, d'origine plutôt récente, résulte d'une « assimilation »
phonétique de mots anglais, comme
snicroûte (snakeroot),
cébreur
(sweetbrier) et d'autres.
Enfin, il y a une notable série de créations
franchement canadiennes, imposées sans doute à des gens venus des provinces
françaises de la plaine atlantique, par le contact quotidien avec des plantes
dont le faciès ne rappelait en rien les objets familiers de l'ancienne patrie. Dans
la création de ces noms, le génie poétique du peuple, génie descriptif
et simpliste, naïf et direct, se donne libre cours : bourreau des arbres, quatre-temps,
bleuets, gueules noires, catherinettes, hart rouge, bois de plomb,
herbe à la
puce, petits cochons, épinette,
bois d'orignal, bois barré, bois
d'enfer, bois inconnu, thé des bois, etc.
Frère Marie-Victorin(1885-1944)
Flore laurentienne 1935, p. 5.
Viburnum trilobum Marshall. — Viorne trilobée. —
Pimbina, dans l'ouest et le centre du Québec. — (Cranberry tree). Femelle et mâle : — Pinicola enucleator. — Durbec des pins. — (Pine grosbeak).
Mauricie,
MRC Les Chenaux, Saint-Prosper-de-Champlain,
1er rang Saint-Édouard, 14:59 le mercredi 21 novembre 2007, Viburnum_trilobum_020_800.
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Acer rubrum Linné. — Érable rouge. — Plaine, Plaine rouge.
46º 35' 52,6" N - 072º 15' 38,8" O, Mauricie,
MRC Les Chenaux, Saint-Prosper-de-Champlain,
1er rang Saint-Édouard, 07:01 le mercredi 30 mai 2012, Acer_rubrum_016_800.
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Asclepias syriaca Linné (petits cochons).
46º 35' 52.6" N - 072º 15' 38.8" O,
Mauricie,
MRC Les Chenaux,
Saint-Prosper,
1er rang Saint-Édouard, 07:44 le mercredi 11 novembre 2009, Asclepias_syriaca_015_800.
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le samedi 5 janvier 2002 - le jeudi 3 décembre 2009
le mardi 22 novembre 2011 - le samedi 18 novembre 2017
constante mouvance de mes paysages intérieurs
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