51º 37' 46.23" N - 75º 12' 31.94" O, Baie-James
(Municiipalité), lac Mistassini,
île Marie-Victorin, image satellite générée par
Google earth, saisie le mardi 10 septembre 2013, image Ile_Marie_Victorin_950.
Photo publiée dans le quotidien La Presse, le 30 septembre 1944.
Grand Québécois, maître à penser, point de référence pour tout un peuple, directeur-fondateur de l'Institut botanique de l'Université de
Montréal, auteur de la Flore laurentienne.
L'année 1994 marque le 50e anniversaire de la mort du frère
Marie-Victorin. Chaque semaine, la publication d'extraits de la Flore laurentienne,
dans les quotidiens : La Presse et
Le Nouvelliste, maintient son héritage
vivant. Le génie du frère tient à sa vision d'avant-garde et à
son intelligence des composantes de la planète. De ses dons de communicateur, il suscite
l'intérêt et avive la curiosité sur le monde qui nous
entoure. Publiée en 1935, la Flore laurentienne demeure un
chef-d'œuvre de nos patrimoines scientifique et littéraire. L'ouvrage sert encore aujourd'hui à l'enseignement de la botanique à
l'université. L'écriture sensible, claire, précise, transparente et accessible
nous ancre dans le réel où nous naissons, vivons et mourrons.
Parfois l'auteur laisse libre cours à son émotion dans sesdescriptions. Du
calypso bulbeux (p. 832), il écrit :
«
Par l'extraordinaire délicatesse de l'ensemble, par
l'équilibre de tant de couleurs diverses, par la multiplicité des détails et
l'originalité de la forme, cette fleur est un chef-d'œuvre de beauté, une création sans analogue dans le monde des fleurs, si riche
pourtant. »
Ailleurs l'humour transpire devant des croyances populaires étonnantes. Le texte sur
l'Acorus roseau (p. 845) illustre un sourire en coin. « En Europe, au moyen-âge, on se
servait des rhizomes de l'acorus comme litière odorante sur le plancher des
cathédrales. En Chine, une superstition veut que la plante chasse les
démons. En Indes, le sucre combat les coliques des enfants. Dans le district
de Montmagny, les rhizomes font passer les grandes fièvres ». Exemples parmi des
milliers.
Une plante à la main, le manuel sous les yeux, on prend conscience de la somme phénoménale
d'informations contenues dans la Flore laurentienne. Une
initiation d'où
se dégage la personnalité de l'homme de sciences par ses travaux d'observations, ses recherches,
ses réflexions, sa lucidité, sa précision, sa force de caractère, son
érudition, son génie. Le frère Marie-Victorin transmet ses connaissances et sa compréhension des lois de la
nature. Sur le terrain, il invite à refaire les découvertes, à vérifier ses dires,
à pousser la curiosité au-delà des apparences.
La Flore laurentienne garde mémoire des relations intimes entre les premières nations, le peuple
du Québec et leur terre natale
Fonds d'archives Mère-Marie-des-Anges (1883-1967),
sœur aînée du frère Marie-Victorin
Fonds d'archives
de la société canadienne d'histoire naturelle (1923-1972)
Fonds d'archives
de la Société de biologie de Montréal
(1922- )
51º 37' 46.23" N - 75º 12' 31.94" O,
Baie-James (Municipalité), 110 miles à 3000 pieds d'altitude, entre le 50° 25' 09.5" N - 073° 52' 21.4" O et le 51° 55' 10" N - 074° 05' 18" O, soit entre
Mistissini (Village cri) et l'île Le Veneur, dans le cours moyen de la
rivière Eastmain.
Lac Mistassini, archipel Kasapominskat, île Marie-Victorin, 10:24 le vendredi 22 juillet 2005, photo Lac_Mistassini_040_800.
Détail d'une
carte de la Sûreté du Québec : Baie-James, lac Mistassini, îles Montpetit,
Mintunikus Misaupinanuch, Manitoumouc, André-Michaux, Marie-Victorin, Dablon,
Macoun.